FR:

Le passage du temps est intrigant. Je me dis que naître était si facile en fait.
Malgré que je n'ai pas participé à ce choix. Malgré moi, je me retrouve dans un espace temps où toute chose perpétrée a une conséquence. Toute joie a une échéance. Mais la douleur, elle, ne s'estompe jamais. Je n'ai jamais trouvé d'attrait à la vie. Malgré moi, j'aimerais être reconnaissante. Mais je ne le suis pas. Je me demande si je cesserai un jour d'exister, parce que l'ambiance me pèse. Énormément. Je me noie dans l'océan avec le poids de mes pensées. Ça crée comme une disproportion avec le temps. Ça rallonge le temps. Je deviens mon souffre-douleur. Je deviens familière avec le fléau que mes propres pensées créent. Elles m'emprisonnent et je deviens mon propre fantôme. Je n'ose plus regarder la passion dans les yeux des personnes, parce que je l'ai connue un jour et je ne la retrouve plus. Elle a disparu. Une autre silhouette se dessine sur le miroir. Je ne me reconnais plus, je me déçois. Je me hais parfois quand j'envie le bonheur, parce que je n'y ai pas droit
Et ça se comprend, je ne me vois pas heureuse
Je m'enferme dans cet illustre corps que j'ai
Je me prête au silence
Et je laisse mes pensées m'emportait loin,
J'ai une confession à faire
Je ne reviendrais jamais
Je suis perdu à jamais
Je suis sans espoir
Et je suis à la fois cet inconnu dans ma tête
Et dans ma corps
C'est faux cette vie ne m'appartient pas maman
Et je t'en veux pour m'avoir donné naissance.
J'en veux au monde entier à commencer par moi-même.


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EN:

The passage of time is intriguing. I tell myself that being born was actually so easy. Despite the fact that I didn't participate in this choice. Despite myself, I find myself in a space-time where everything perpetrated has a consequence. Every joy has a deadline. But the pain, it, never fades. I have never found an interest to life. Despite myself, I would like to be grateful. But I am not. I wonder if I will cease to exist one day, because the ambiance weighs heavily on me. Tremendously. I drown in the ocean with the weight of my thoughts. It creates a disproportion with time. It elongates time. I become my own punching bag. I become familiar with the scourge that my own thoughts create. They imprison me, and I become my own ghost. I no longer dare to look at the passion in people's eyes, because I knew it once and I no longer find it. It has disappeared. Another silhouette is drawn on the mirror. I no longer recognize myself, I disappoint myself. I sometimes hate myself when I envy happiness, because I am not entitled to it. And that's understandable, I don't see myself as happy. I lock myself in this illustrious body I have. I lend myself to silence. And I let my thoughts carry me away, far away. I have a confession to make. I will never come back. I am forever lost. I am hopeless. And at the same time, I am this stranger in my head and in my body. It's false, this life doesn't belong to me, Mom. And I blame you for giving me birth. And I'm angry at the whole world starting with myself.
Sarah.